Collection: Pierre Pauze

Diplômé du Fresnoy et des Beaux-Arts de Paris, Pierre Pauze a remporté le prix Artagon, le prix Agnes B, le prix de la révélation ADAGP pour la vidéo d’art numérique, et récemment le prix du département des Hauts-de-Seine au Salon de Montrouge. Actuellement en résidence à Poush Manifesto, il a précédemment été résident du programme européen «the Spur» et à la Cité internationale des arts à Paris.

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions en France et dans le monde, telles qu’au Centre Pompidou à Paris, à la Monnaie de Paris, à la FIAC, à La Villette, au Musée Es Baluard à Palma de Majorque, au Musée d’art contemporain K à Séoul, et lors de l’exposition «Futures of Love» aux Magasins généraux. Les films de Pierre Pauze ont été diffusés lors de festivals et à la télévision, en France et à l’étranger.
Il a réalisé le projet cinématographique et d’installation «Mass» en duo avec l’artiste June Balthazard, qui a été présenté lors de plusieurs biennales, dont la 12e Biennale de Taipei, la Biennale d’art numérique de Pékin et la Biennale de Chengdu en Chine. L’œuvre a récemment été présentée à Luma Arles lors des Luma Days et au Centre Pompidou à Metz.
Pierre PAUZE investit également le territoire web3 grâce à la création de protocoles autonomes et décentralisés de production et de diffusion (DAO) sur la blockchain.

La contemporanéité extrême des installations et des vidéos de Pierre Pauze est séduisante, elle offre une image de notre époque, mais trompeuse. L’esthétique scientiste et expérimentale, les images de fêtes de style berlinois, les voix de Google, l’entraînement de rue, tout cela relève de la forme et ne devrait pas dissimuler l’essentiel, la quête de spiritualité qui les sous-tend dans un monde asséché par sa sécularisation. Pierre Pauze exhume la dimension mystique de ce qui, à première vue, est désincarné, il éveille les désirs de transcendance là où nous ne les attendrions pas forcément. Dans le prolongement des recherches qu’il avait entreprises aux Beaux-Arts de Paris sur la mémoire de l’eau, théorie élaborée par l’immunologiste Jacques Benveniste (selon laquelle l’eau entrant en contact avec certaines substances conserverait une empreinte des propriétés de celles-ci), il propose une quête impossible, donc poétique, visant à démontrer la validité d’un phénomène invalidé par la communauté scientifique. Pour cette expérience vidéo, il a distribué à des cobayes consentants des produits synthétiques, des médicaments psychotropes et des hormones d’amour, dont l’ocytocine, à des doses homéopathiques fortement diluées. Une intoxication scientifique paradoxale, où tout est compartimenté, analysé, planifié et synthétisé, même l’amour, bien que la recherche perdure pour trouver sens et bonheur.

Clément Thibault

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